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A GRENOBLE- Un essai clinique est en cours dans l’établissement isérois BPCO : au Chuga, un nouvel espoir pour les malades

Juil 17, 2017

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A GRENOBLE- Un essai clinique est en cours dans l’établissement isérois BPCO : au Chuga, un nouvel espoir pour les malades

L’essai clinique qui vient de débuter sous la direction du Pr Christophe Pison est basé sur l’endoscopie bronchique interventionnelle et une innovation de la société américaine Holaira

La broncho-pneumopathie chronique obstructive ou BPCO est une maladie qui touche, en France, près de 8 % de la population de plus de 40 ans et 20 % des fumeurs, 190 millions de personnes dans le monde selon l’EFA (European federation of allergy and airways diseases patients’associations).

« C’est une maladie très handicapante qui oblitère les voies aériennes et les poumons », explique le Pr Christophe Pison, chef du service pneumologie du CHU Grenoble-Alpes (Chuga).

« Les personnes souffrant de BPCO s’essoufflent très rapidement et aujourd’hui elles ne peuvent qu’être traitées par des médicaments qui “ouvrent” les bronches avec une efficacité limitée et temporaire. Il s’agit d’un traitement quotidien. Mais aujourd’hui, pour ces malades, le Chuga mène, avec plusieurs hôpitaux européens, un essai clinique basé sur l’endoscopie bronchique interventionnelle et une innovation de la société américaine Holaira ».

Cet essai clinique, baptisé Airflow-2, est une procédure bronchoscopique qui utilise un cathéter spécial à radiofréquences, pour apporter une thérapie ablative qui ouvre les voies respiratoires obstruées afin d’améliorer la respiration. Le premier patient a été traité cet été au Chuga et les interventions se succèdent depuis. « Au niveau européen, cet essai clinique devrait porter sur 80 malades, pas tous encore recrutés ».

Une maladie qui touche 20 % des fumeurs

« Comme lors de chaque essai clinique, nous cherchons à démontrer que les bénéfices et la sécurité sont au rendez-vous. L’évaluation doit être très objective, rigoureuse et multidimensionnelle. Nous allons observer les effets sur le souffle, la marche, l’endurance et la qualité de vie pendant plusieurs mois ainsi que les conséquences du traitement sur les bronches. ».

Afin de s’assurer des bénéfices de l’intervention endoscopique, sur les 80 patients engagés dans l’étude, 40 seront effectivement traités. Les autres seront endormis mais non traités.

« Je ne sais pas quel patient a été traité. Les malades eux-mêmes ne le savent pas afin d’éviter une surévaluation du traitement. Ils passent tous par le bloc avec anesthésie générale. S’ils ont été tirés au sort dans le groupe traitement, le Dr Amandine Briault qui mène cette étude avec moi, effectue l’intervention. Si ce n’est pas le cas, le patient est conduit en salle de réveil mais à aucun moment il ne sait s’il a reçu le traitement avant la fin du suivi ».

Débute alors une année de suivis de tous les patients. « Ce n’est qu’à l’issue de cette période que nous pourrons comparer le groupe traité et le groupe de contrôle. En espérant que les bénéfices seront là pour les patients ayant reçu le traitement ». Si c’est le cas, les malades du groupe de contrôle, une fois le suivi terminé et la levée d’aveugle faite, recevront alors le traitement. Et l’essai clinique passera alors par une nouvelle phase test, ultime étape avant l’obtention des agréments pour une mise sur le marché du dispositif.

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